Une arrivée quelque peu mouvementée [PV Ryu] [Abandoné]

Je m'éveillais, comme si je srtais d'un horrible cauchemar. J'avais la brutale impression que beaucoup de temps était passé depuis la dernière fois que j'avais ouvert les yeux. La lumière m'agressa les yeux, si bien que je les refermais aussitôt.... Faisait-il déjà jour que la lumière me dérange à ce point ? La lune n'était pas aussi brillante d'habitude. Peu à peu j'ouvrais les yeux, m'habituant doucement à la lumière, ce qui me prit quelques minutes... Ce fut alors que je m'aperçus que j'étais dans un chambre, allongée dans un lit... Avais-je rêvé ce que j'avais vécu ? C'était impossible. J'avais des courbature partout, et mal au front. J'y passais ma main et découvrit qu'il était bandé. Ce fut alors que je remarquais la perfusion accrochée à mon bras, lui aussi bandé... J'étais dans un hôpital. Au final, quelqu'un avait eu la gentillesse d'appeler les secours. J'étais soulagée. Peut-être que les malfrats qui m'avait violentée avait également été arrêté... Mais j'en doutais.

Je me redressais doucement, en grimaçant de douleur.... J'avais un mal de dos horrible, sans compté la douleur horrible entre les cuisses... Une larme coula de ma joue sans que je puisse la retenir... Il aurait fallu que j'anticipe, mais j'étais bien peu méfiante, pensant qu'ils me laisserait en paix.... mais non. Je déglutis. Il fallait absolument que je porte plainte. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. Je hochais la tête. Ce n'était pas le propos. Je m'inspectais doucement... Quand tout cela était arrivé, j'étais persuadée que j'allais mourir. Mais je m'en étais sortie, par chance, sans doute. Je soupirais. Un verre d'eau trônait sur la table de chevet, j'en bus une gorgée qui me fit un bien fou. Cela eu le mérite de me ré-hydratée la trachée et c'était très appréciable. Je ne savais combien de temps j'étais là, ni comment j'en étais sortie, mais j'étais heureuse d'être en vie.
 
Mais si j'étais là, c'était bien que quelqu'un m'avait sauvé, non ? Je souris et soupira. J'aimerai bien rencontré cette personne... Au moins, j'aurais pu le remercier... Qui sait peut-être qu'un jour...

J'étais seule et j'allais appeler l'infirmière quand la porte s'ouvrit sur un jeune neko. Je le regardais sans vraiment comprendre ce qu'il faisait là, pensant qu'il s'était trompé de chambre. Mais ce n'était apparement pas le cas. Il me fixa et me posa une question pour le moins... incongrue. Au moins, c'était clair ! C'était lui qui m'avait sauvée. Mais dans un coin ou personne ne va ? Pardon ? Mais j'étais quad même très visible. Je le regardais, lui lançant un sourire de remerciement.

"Vous devez vous tromper monsieur, la bibiliothèque est tout de même bien en vue, et c'est là que j'ai été agressée. Les gens sont juste trop lâches pour venir au secours de quelqu'un, mis à part quelques exceptions qui confirment la règle... Merci."

Je regardais de nouveau autour de moi, ne pouvant trop bouger de peur de ré-animé le mal de dos qui me faisait tant souffrir. Les blessures étaient encore supportables à côté de cette douleur lancinante qui me prenait dès que je bougeais. Je regardais de nouveau le jeune homme et sourit de nouveau. C'était la seconde fois dans toute ma vie que je rencontrais un Neko, et cela me faisait toujours autant plaisir. Je n'étais pas comme toutes ces personnes racistes qui se trouvaient au dehors et la preuve, aujourd'hui, un neko avait sauvé une humaine d'une mort quasi-certaine. Je supportais de moins en moins le racisme régnant sur la ville de Tokyo, il fallait que cela change. Je déglutis.

"C'est vous qui avez appelé l'ambulance ? Dans quel hôpital m'ont-ils emmenés ?"

Il fallait que je le sache rapidement pour évaluer la distance entre ici et mon appartement. Après tout, il faudrait bien que je rentre. J'espérais ête à Eisei Byoin, qui était l'hopital le plus proche de chez moi... Le plus proche après celui ci était  à plus de trois kilomètres, et dans mon état, je savais que je ne pourais jamais les parcourir.

Bloody Moon ?... Moi qui connaissait les noms de tous les hôpitaux de Tokyo, jamais je n'avais vu un nom pareil, et c'était assez fâcheux, pour la peine. Je ne savais même pas où il se trouvait, cet hôpital ! S'il était à l'autre bout de la ville, comment ferais-je pour rentrer chez moi une fois sortie ? Je n'allais pas tout faire à pieds, tout de même. Et je n'avais même pas un yen sur moi pour prendre les transport en commun. Quelle galère ! Je savais que j'aurais du retirer avant de me rendre au travail, je le savais... Je pourrais toujours essayer de retirer en sortant, si je n'avais pas laisser ma carte bancaire dans mon appartement bien sûr. Et comme la fraude, ce n'était pas vraiment mon truc, il faudrait bien que je me débrouille.

Je regardais de nouveau le neko, de nouveau gênée. J'avais un petit service à lui demander, et son attitude ne me rassurait guère. Mais je décidais malgré tout de le lui sourire tout de même, en espérant que cela fasse naître chez lui quelques élans de sympathie et qu'il esquisse un sourire aussi.
 
"Je ne connais pas cet hôpital... Vous pourrez me montrer où il se trouve à Tokyo ? Sinon, je vais vraiment avoir un problème pour rentrer une fois qu'ils me relâcheront."

J'espérais sincèrement qu'il accepterait. Il avait l'air assez bourru. Je n'avais aucun à priori envers les Neko, bien au contraire, ma grand-mère m'avait appris à respecter toutes créatures residant sur terre. Mais celui-ci n'avait pas l'air de vouloir chercher quelconque amitié ou quoi que ce soit, et je dois avouer que cela me perturbait quelque peu, moi qui était très sociale... Je baissais la tête lorsqu'il me fit comprendre que c'était lui-même qui m'avait emmenée ici. Je bus une nouvelle gorgée d'eau avant de le regarder de nouveau.

"Désolée pour tous les désagréments que je vous ai apporté. Je ne m'attendais pas à me faire...... agresser... Enfin, je pense que toutes les victimes d'agression disent ça."

Je me sentais idiote, tellement que j'en rougis. J'étais ridicule, mais bon, je devais déjà bien l'être avec tout ces bandages, allongée dans ce lit d'hôpital... Alors une chose de plus ou de moins, ça n'allait rien changer.

A ses mots, je me redressais et regardais par la fenêtre comme je pouvais,ne pouvant me lever à cause de la perfusion branchée à mon bras. Et effectivement, le peu que je vis à l'extérieur ne me rassura pas. Cela ne ressemblait en rien à Tokyo... Avais-je réellement changé d'endroit ? Apparemment c'était le cas, mais n'étais-je pas en train de rêver ? Discrètement, je me pinçais le bras et la petite douleur que je ressentis me fit bel et bien sentir que non, je n'étais pas en plein délire onirique. Mais, pourquoi ? Comment ? Je baissais le regard, complètement perdue. Tant de questions sans réponses se bousculaient dans ma tête. J'étais déboussolée. Je déglutis. 

"Mais... Comment ?.... Pourquoi suis-je ici ? Je.... Je ne comprends pas ?" 

J'essayais de cacher ma détresse autant que je le pouvais, mais je dois avouer que cela m'était assez compliqué. Je ne savais pas où j'étais tombée, et cela m'angoissait au plus au point. 

Puis, je regardais le neko, s’installant plus prêt de moi et me fixant... A vrai dire, j'avais beau essayer de le traiter comme un ami, il paraissait, comment dire.... Méfiant, froid, sans sentiment aucun... Il me faisait même carrément peur parfois avec son regard.... Et sincèrement, la proximité ne me rassurait pas, mais je ne dis rien et fit bonne figure. Je ne voulais pas non plus qu'il quitte la chambre sur un coup de tête. Donc je gardais le sourire. Cependant la question qu'il me posa me rendit perplexe. 

"Je....Oui je viens d'arriver. Peut-être nous sommes nous déjà croisés, à Tokyo, si vous y avez vécu. Mais rien d'autre je pense, le seul neko à qui j'ai pu parler était un enfant, et moi-même j'étais une petite fille à cette époque... Mais... A vrai dire, ce jour là m'a tellement traumatisé, pas à cause du neko, je vous rassure de suite... Mais j'ai du mal à en parler." 

Le souvenir du jeune garçon était toujours très présent dans ma mémoire. Était-il toujours en vie ? Vivait-il toujours dans le froid ou avait-il trouvé un semblant de bonheur en ce bas monde ? Je ne le saurais sans doute jamais. Mais parfois, cela me faisait du bien de penser qu'il allait bien et qu'il vivait convenablement.

Il sembla comment, dire, gênée par ce que je venais de dire. Je fronçais les sourcils et le regardais, malgré le fait qu'il essayait de cacher son visage, par tous les moyens.... Et si ... ? Non ce n'était pas possible. Ce serait bien une coïncidence incroyable et je n'y croyais pas. Et pourtant, il eut l'air si gêné. Je me raclais la gorge. Son comportement me laissait perplexe et je ne savais vraiment comment réagir. Ce n'était pas trop mon fort les atmosphère de gêne et autres choses embarrassantes. Et pourtant, j'étais intriguée. Il fallait que j'en ai le cœur net. Il était vrai qu'il me faisait beaucoup pensé à ce petit garçon à qui j'avais offert mon écharpe, il y avait de cela des années. Mais nous n'étions plus à Tokyo, comme il me l'avait dit, alors, que viendrait-il faire ici ? 

Je ne savais plus où j'en étais, mon esprit était embrouillé de questions le concernant et que je n'osais pas poser. D'une main, je triturais mes longs cheveux, ne sachant vraiment pas comment agir devant un comportement si renfermé. Moi-même alors que je n'avais rien dit de particulièrement honteux, j'en venais à rougir de l'avoir gêné ainsi... Ce fut alors que je compris, ou presque. Et si c'était vraiment lui ? Et si il m'avait reconnue après tant d'années. Je ne pouvais laisser le doute envahir ainsi mon esprit, il fallait que j'en ai le cœur net. 

"Dites, une simple question.... Une petite fille, habillée toute en bleu avec deux couettes et une écharpe blanche... Ça vous parle ou pas du tout ?" 

Il fallait que je sache à tout prix, sinon, je ne serai pas tranquille. Sa réaction, son comportement, tout me portait à penser que je ne m'étais pas trompée de raisonnement. J'étais presque complètement sûre de moi, et même si je me rendais ridicule,et bien au moins, j'aurais les idées claires.

C'était lui. J'avais peine à y croire, mais c'était bel et bien lui. Comment ? Pourquoi ? Je me trouvais sur une nouvelle... Comment dire ... Planète ? Dans un lieu ou j'étais sensée ne connaître rien ni personne et, comme par miracle, je le retrouvais, lui, ici, plus de dix ans après notre rencontre. Je déglutis et baissais les yeux. Oui, j'étais choquée, mais comment ne pas l'être après une telle révélation ? Je me sentais si confuse... J'aurais été debout, je serais certainement tombée à genoux tant cela me coupait les jambes. 

Puis, il confirma... De la manière la moins diplomate du monde. Comment pouvait-il me parler d'une telle manière ? Je savais que mon père l'avait brutalisé. Mais que lui avais-je fait, moi, pour qu'il me parle avec un ton aussi... étrange. Je déglutis. Je ne sus que répondre au départ, mais il fallait pourtant que je lui parle, que l'on s'explique. Je n'y étais pour rien moi, dans toute cette histoire, jeune fille innocente que j'avais été. Ma tête tournait, ma réspiration était courte, je me sentais si faible, et surtout si honteuse, alors que je savais très bien au fond de moi que je n'avais rien à me reprocher. Je soupirais. 

"Oui... C'était bien moi... Je..." 

Je levais le regard et le fixais. J'étais à la fois attristée et heureuse : triste de ce que mon père lui avait fait, de l'humiliation qu'il avait subi en partie par ma faute, car oui, si je ne lui avait pas parlé ce jour-là, il ne se serait jamais rien passé ; mais heureuse tout de même de l'avoir retrouvé, de savoir qu'il allait bien et qu'il avait fini par s'en sortir.  Quoi que si il était ici, il y avait peut-être une raison, mais je ne poserai pas la question, bien entendu. Je n'étais pas en position de le faire, selon moi. Je le regardais de nouveau, et, assise sur le lit, je m'inclinais. 

"Excuses moi... Mon père n'aurait jamais du te brutaliser comme il l'a fait, et je regrette profondément... Alors, je t'en prie, excuses-moi." 

Une larme coula le long de ma joue. Que pouvais-je faire d'autre ? Rien, de mon humble avis. Il partirait certainement de la chambre après avoir entendu mes excuses sans y répondre. J'étais profondément attristée par la tournure des événements. Si j'avais su, jamais je n'aurais dit qui j'étais, jamais.